ソシュール『一般言語学講義』註解 #08
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原著: pp. 104-113
小林訳: pp. 101-111
菅田訳: pp. 44-51
町田訳: pp. 106-116
各文の頭についている上付きの数字は、原著の「ページ数-行数」を示しています。
Cours 原文 § 1.
CHAPITRE II
IMMUTABILITÉ ET MUTABILITÉ DU SIGNE
§ 1. IMMUTABILITÉ.
¹⁰⁴⁻⁴Si par rapport à l’idée qu’il représente, le signifiant apparaît comme librement choisi, en revanche, par rapport à la communauté linguistique qui l’emploie, il n’est pas libre, il est imposé. ¹⁰⁴⁻⁷La masse sociale n’est point consultée, et le signifiant choisi par la langue, ne pourrait pas être remplacé par un autre. ¹⁰⁴⁻⁹Ce fait, qui semble envelopper une contradiction, pourrait être appelé familièrement « la carte forcée ». ¹⁰⁴⁻¹⁰On dit à la langue : « Choisissez ! » mais on ajoute : « Ce sera ce signe et non un autre. ». ¹⁰⁴⁻¹²Non seulement un individu serait incapable, s’il le voulait, de modifier en quoi que ce soit le choix qui a été fait, mais la masse elle-même ne peut exercer sa souveraineté sur un seul mot ; elle est liée à la langue telle qu’elle est.
[…]
¹⁰⁵⁻¹A n’importe quelle époque et si haut que nous remontions, la langue apparaît toujours comme un héritage de l’époque précédente. ¹⁰⁵⁻³L’acte par lequel, à un moment donné, les noms seraient distribués aux choses, par lequel un contrat serait passé entre les concepts et les images acoustiques — cet acte, nous pouvons le concevoir, mais il n’a jamais été constaté. […]
¹⁰⁵⁻¹⁰En fait, aucune société ne connaît et n’a jamais connu la langue autrement que comme un produit hérité des générations précédentes et à prendre tel quel. ¹⁰⁵⁻¹²C’est pourquoi la question de l’origine du langage n’a pas l’importance qu’on lui attribue généralement. […]
[…] ¹⁰⁵⁻³⁴Enfin, revenant à la langue, on se demandera pourquoi le facteur historique de la transmission la domine tout entière et exclut tout changement linguistique général et subit.
¹⁰⁶⁻³Pour répondre à cette question, on pourrait faire valoir bien des arguments, et dire, par exemple, que les modifications de la langue ne sont pas liées à la suite des générations, qui, loin de se superposer les unes aux autres comme les tiroirs d’un meuble, se mêlent, s’interpénètrent et contiennent chacune des individus de tous les âges. […]
[…] ¹⁰⁸⁻⁸Si la langue a un caractère de fixité, ce n’est pas seulement parce qu’elle est attachée au poids de la collectivité, c’est aussi qu’elle est située dans le temps. ¹⁰⁸⁻¹¹Ces deux faits sont inséparables. A tout instant, la solidarité avec le passé met en échec la liberté de choisir. ¹⁰⁸⁻¹³Nous disons $${\textit{homme}}$$ et $${\textit{chien}}$$ parce qu’avant nous on a dit $${\textit{homme}}$$ et $${\textit{chien.}}$$ ¹⁰⁸⁻¹⁴Cela n’empêche pas qu’il n’y ait dans le phénomène total un lien entre ces deux facteurs antinomiques : la convention arbitraire en vertu de laquelle le choix est libre, et le temps, grâce auquel le choix se trouve fixé. ¹⁰⁸⁻¹⁷C’est parce que le signe est arbitraire qu’il ne connaît d’autre loi que celle de la tradition, et c’est parce qu’il se fonde sur la tradition qu’il peut être arbitraire.
註解 § 1.
¹⁰⁴⁻⁴Si par rapport à l’idée qu’il représente, le signifiant apparaît comme librement choisi, en revanche, par rapport à la communauté linguistique qui l’emploie, il n’est pas libre, il est imposé.
¹⁰⁴⁻⁷La masse sociale n’est point consultée, et le signifiant choisi par la langue, ne pourrait pas être remplacé par un autre.
¹⁰⁴⁻⁹Ce fait, qui semble envelopper une contradiction, pourrait être appelé familièrement « la carte forcée ».
¹⁰⁴⁻¹⁰On dit à la langue : « Choisissez ! » mais on ajoute : « Ce sera ce signe et non un autre. ».
¹⁰⁴⁻¹²Non seulement un individu serait incapable, s’il le voulait, de modifier en quoi que ce soit le choix qui a été fait, mais la masse elle-même ne peut exercer sa souveraineté sur un seul mot ; elle est liée à la langue telle qu’elle est.
¹⁰⁵⁻¹A n’importe quelle époque et si haut que nous remontions, la langue apparaît toujours comme un héritage de l’époque précédente.
¹⁰⁵⁻³L’acte par lequel, à un moment donné, les noms seraient distribués aux choses, par lequel un contrat serait passé entre les concepts et les images acoustiques — cet acte, nous pouvons le concevoir, mais il n’a jamais été constaté.
¹⁰⁵⁻¹⁰En fait, aucune société ne connaît et n’a jamais connu la langue autrement que comme un produit hérité des générations précédentes et à prendre tel quel.
¹⁰⁵⁻¹²C’est pourquoi la question de l’origine du langage n’a pas l’importance qu’on lui attribue généralement.
¹⁰⁵⁻³⁴Enfin, revenant à la langue, on se demandera pourquoi le facteur historique de la transmission la domine tout entière et exclut tout changement linguistique général et subit.
¹⁰⁶⁻³Pour répondre à cette question, on pourrait faire valoir bien des arguments, et dire, par exemple, que les modifications de la langue ne sont pas liées à la suite des générations, qui, loin de se superposer les unes aux autres comme les tiroirs d’un meuble, se mêlent, s’interpénètrent et contiennent chacune des individus de tous les âges.
¹⁰⁸⁻⁸Si la langue a un caractère de fixité, ce n’est pas seulement parce qu’elle est attachée au poids de la collectivité, c’est aussi qu’elle est située dans le temps.
¹⁰⁸⁻¹¹Ces deux faits sont inséparables.
¹⁰⁸⁻¹¹A tout instant, la solidarité avec le passé met en échec la liberté de choisir.
¹⁰⁸⁻¹³Nous disons $${\textit{homme}}$$ et $${\textit{chien}}$$ parce qu’avant nous on a dit $${\textit{homme}}$$ et $${\textit{chien.}}$$
¹⁰⁸⁻¹⁴Cela n’empêche pas qu’il n’y ait dans le phénomène total un lien entre ces deux facteurs antinomiques : la convention arbitraire en vertu de laquelle le choix est libre, et le temps, grâce auquel le choix se trouve fixé.
¹⁰⁸⁻¹⁷C’est parce que le signe est arbitraire qu’il ne connaît d’autre loi que celle de la tradition, et c’est parce qu’il se fonde sur la tradition qu’il peut être arbitraire.
Cours 原文 § 2.
§ 2. MUTABILITÉ.
¹⁰⁸⁻²²Le temps, qui assure la continuité de la langue, a un autre effet, en apparence contradictoire au premier : celui d’altérer plus ou moins rapidement les signes linguistiques et, en un certain sens, on peut parler à la fois de l’immutabilité et de la mutabilité du signe.
¹⁰⁸⁻²⁷En dernière analyse, les deux faits sont solidaires : le signe est dans le cas de s’altérer parce qu’il se continue. ¹⁰⁹⁻¹Ce qui domine dans toute altération, c’est la persistance de la matière ancienne ; l’infidélité au passé n’est que relative. ¹⁰⁹⁻⁴Voilà pourquoi le principe d’altération se fonde sur le principe de continuité.
[…]
¹⁰⁹⁻¹⁰Tout d’abord, ne nous méprenons pas sur le sens attaché ici au mot altération. ¹⁰⁹⁻¹¹Il pourrait faire croire qu’il s’agit spécialement des changements phonétiques subis par le signifiant, ou bien des changements de sens qui atteignent le concept signifié. ¹⁰⁹⁻¹⁴Cette vue serait insuffisante. Quels que soient les facteurs d’altérations, qu’il agissent isolément ou combinés, ils aboutissent toujours à $${\textit{un}}$$$${\textit{déplacement}}$$$${\textit{du}}$$$${\textit{rapport}}$$$${\textit{entre}}$$$${\textit{le}}$$$${\textit{signifié}}$$$${\textit{et}}$$$${\textit{le}}$$$${\textit{signifiant.}}$$
¹⁰⁹⁻¹⁸Voici quelques exemples. Le latin $${\textit{necāre}}$$ signifiant « tuer » est devenu en français $${\textit{noyer,}}$$ avec le sens que l’on connaît. ¹⁰⁹⁻²⁰Image acoustique et concept ont changé tous les deux ; mais il est inutile de distinguer les deux parties du phénomène ; il suffit de constater $${\textit{in}}$$$${\textit{globo}}$$ que le lien de l’idée et du signe s’est relâché et qu’il y a eu un déplacement dans leur rapport. ¹⁰⁹⁻²⁴Si au lieu de comparer le $${\textit{necāre}}$$ du latin classique avec notre français $${\textit{noyer,}}$$ on l’oppose au $${\textit{necare}}$$ du latin vulgaire du ɪᴠᵉ ou du ᴠᵉ siècle, signifiant « noyer », le cas est un peu différent ; mais ici encore, bien qu’il n’y ait pas altération appréciable du signifiant, il y a déplacement du rapport entre l’idée et le signe.
¹⁰⁹⁻³⁰L’ancien allemand $${\textit{dritteil,}}$$ « le tiers », est devenu en allemand moderne $${\textit{Drittel.}}$$ ¹⁰⁹⁻³¹Dans ce cas, quoique le concept soit resté le même, le rapport a été changé de deux façons : le signifiant a été modifié non seulement dans son aspect matériel, mais aussi dans sa forme grammaticale ; il n’implique plus l’idée de $${\textit{Teil}}$$ ; c’est un mot simple. ¹⁰⁹⁻³⁵D’une manière ou d’une autre, c’est toujours un déplacement de rapport.
[…]
¹¹⁰⁻⁹Une langue est radicalement impuissante à se défendre contre les facteurs qui déplacent d’instant en instant le rapport du signifié et du signifiant. ¹¹⁰⁻¹¹C’est une des conséquences de l’arbitraire du signe.
[…]
[…] ¹¹²⁻¹le temps altère toutes choses ; il n’y a pas de raison pour que la langue échappe à cette loi universelle.
¹¹²⁻⁴Récapitulons les étapes de notre démonstration, en nous reportant aux principes établis dans l’introduction.
¹¹²⁻⁶1º Évitant de stériles définitions de mots, nous avons d’abord distingué, au sein du phénomène total que représente le $${\textit{langage,}}$$ deux facteurs : la $${\textit{langue}}$$ et la $${\textit{parole.}}$$ ¹¹²⁻⁸La langue est pour nous le langage moins la parole. ¹¹²⁻⁹Elle est l’ensemble des habitudes linguistiques qui permettent à un sujet de comprendre et de se faire comprendre.
¹¹²⁻¹²2° Mais cette définition laisse encore la langue en dehors de sa réalité sociale ; elle en fait une chose irréelle, puisqu’elle ne comprend qu’un des aspects de la réalité, l’aspect individuel ; il faut une $${\textit{masse}}$$$${\textit{parlante}}$$ pour qu’il y ait une langue. ¹¹²⁻¹⁶A aucun moment, et contrairement à l’apparence, celle-ci n’existe en dehors du fait social, parce qu’elle est un phénomène sémiologique. ¹¹²⁻¹⁸Sa nature sociale est un de ses caractères internes ; sa définition complète nous place devant deux choses inséparables, comme le montre le schéma :
¹¹²⁻²¹Mais dans ces conditions, la langue est viable, non vivante : nous n’avons tenu compte que de la réalité sociale, non du fait historique.
3º […] ¹¹³⁻⁴en dehors de la durée, la réalité linguistique n’est pas complète et aucune conclusion n’est possible.
¹¹³⁻⁷Si l’on prenait la langue dans le temps, sans la masse parlante — supposons un individu isolé vivant pendant plusieurs siècles, — on ne constaterait peut-être aucune altération ; le temps n’agirait pas sur elle. ¹¹³⁻¹⁰Inversement si l’on considérait la masse parlante sans le temps, on ne verrait pas l’effet des forces sociales agissant sur la langue. ¹¹³⁻¹³Pour être dans la réalité il faut donc ajouter à notre premier schéma un signe qui indique la marche du temps :
¹¹³⁻¹⁷Dès lors la langue n’est pas libre, parce que le temps permettra aux forces sociales s’exerçant sur elle de développer leurs effets, et on arrive au principe de continuité, qui annule la liberté. ¹¹³⁻²³Mais la continuité implique nécessairement l’altération, le déplacement plus ou moins considérable des rapports.
註解 § 2.
¹⁰⁸⁻²²Le temps, qui assure la continuité de la langue, a un autre effet, en apparence contradictoire au premier : celui d’altérer plus ou moins rapidement les signes linguistiques et, en un certain sens, on peut parler à la fois de l’immutabilité et de la mutabilité du signe.
¹⁰⁸⁻²⁷En dernière analyse, les deux faits sont solidaires : le signe est dans le cas de s’altérer parce qu’il se continue.
¹⁰⁹⁻¹Ce qui domine dans toute altération, c’est la persistance de la matière ancienne ; l’infidélité au passé n’est que relative.
¹⁰⁹⁻⁴Voilà pourquoi le principe d’altération se fonde sur le principe de continuité.
¹⁰⁹⁻¹⁰Tout d’abord, ne nous méprenons pas sur le sens attaché ici au mot altération.
¹⁰⁹⁻¹¹Il pourrait faire croire qu’il s’agit spécialement des changements phonétiques subis par le signifiant, ou bien des changements de sens qui atteignent le concept signifié.
¹⁰⁹⁻¹⁴Cette vue serait insuffisante.
¹⁰⁹⁻¹⁴Quels que soient les facteurs d’altérations, qu’ils agissent isolément ou combinés, ils aboutissent toujours à $${\textit{un}}$$$${\bm{déplacement}}$$$${\textit{du}}$$$${\textit{rapport}}$$$${\textit{entre}}$$$${\textit{le}}$$$${\textit{signifié}}$$$${\textit{et}}$$$${\textit{le}}$$$${\textit{signifiant.}}$$
¹⁰⁹⁻¹⁸Voici quelques exemples. Le latin $${\textit{necāre}}$$ signifiant « tuer » est devenu en français $${\textit{noyer,}}$$ avec le sens que l’on connaît.
¹⁰⁹⁻²⁰Image acoustique et concept ont changé tous les deux ; mais il est inutile de distinguer les deux parties du phénomène ; il suffit de constater $${\bm{in}}$$$${\bm{globo}}$$ que le lien de l’idée et du signe s’est relâché et qu’il y a eu un déplacement dans leur rapport.
¹⁰⁹⁻²⁴Si au lieu de comparer le $${\textit{necāre}}$$ du latin classique avec notre français $${\textit{noyer,}}$$ on l’oppose au $${\textit{necare}}$$ du latin vulgaire du ɪᴠᵉ ou du ᴠᵉ siècle, signifiant « noyer », le cas est un peu différent ; mais ici encore, bien qu’il n’y ait pas altération appréciable du signifiant, il y a déplacement du rapport entre l’idée et le signe.
¹⁰⁹⁻³⁰L’ancien allemand $${\textit{dritteil,}}$$ « le tiers », est devenu en allemand moderne $${\textit{Drittel.}}$$
¹⁰⁹⁻³¹Dans ce cas, quoique le concept soit resté le même, le rapport a été changé de deux façons : le signifiant a été modifié non seulement dans son aspect matériel, mais aussi dans sa forme grammaticale ; il n’implique plus l’idée de $${\textit{Teil}}$$ ; c’est un mot simple.
¹⁰⁹⁻³⁵D’une manière ou d’une autre, c’est toujours un déplacement de rapport.
¹¹⁰⁻⁹Une langue est radicalement impuissante à se défendre contre les facteurs qui déplacent d’instant en instant le rapport du signifié et du signifiant.
¹¹⁰⁻¹¹C’est une des conséquences de l’arbitraire du signe.
¹¹²⁻¹le temps altère toutes choses ; il n’y a pas de raison pour que la langue échappe à cette loi universelle.
¹¹²⁻⁴Récapitulons les étapes de notre démonstration, en nous reportant aux principes établis dans l’introduction.
¹¹²⁻⁶1º Évitant de stériles définitions de mots, nous avons d’abord distingué, au sein du phénomène total que représente le $${\bm{langage,}}$$ deux facteurs : la $${\textit{langue}}$$ et la $${\textit{parole.}}$$
¹¹²⁻⁸La langue est pour nous le langage moins la parole.
¹¹²⁻⁹Elle est l’ensemble des habitudes linguistiques qui permettent à un sujet de comprendre et de se faire comprendre.
¹¹²⁻¹²2° Mais cette définition laisse encore la langue en dehors de sa réalité sociale ; elle en fait une chose irréelle, puisqu’elle ne comprend qu’un des aspects de la réalité, l’aspect individuel ; il faut une $${\textit{masse}}$$$${\textit{parlante}}$$ pour qu’il y ait une langue.
¹¹²⁻¹⁶A aucun moment, et contrairement à l’apparence, celle-ci n’existe en dehors du fait social, parce qu’elle est un phénomène sémiologique.
¹¹²⁻¹⁸Sa nature sociale est un de ses caractères internes ; sa définition complète nous place devant deux choses inséparables, comme le montre le schéma :
¹¹²⁻²¹Mais dans ces conditions, la langue est viable, non vivante : nous n’avons tenu compte que de la réalité sociale, non du fait historique.
3º […] ¹¹³⁻⁴en dehors de la durée, la réalité linguistique n’est pas complète et aucune conclusion n’est possible.
¹¹³⁻⁷Si l’on prenait la langue dans le temps, sans la masse parlante — supposons un individu isolé vivant pendant plusieurs siècles, — on ne constaterait peut-être aucune altération ; le temps n’agirait pas sur elle.
¹¹³⁻¹⁰Inversement si l’on considérait la masse parlante sans le temps, on ne verrait pas l’effet des forces sociales agissant sur la langue.
¹¹³⁻¹³Pour être dans la réalité il faut donc ajouter à notre premier schéma un signe qui indique la marche du temps :
¹¹³⁻¹⁷Dès lors la langue n’est pas libre, parce que le temps permettra aux forces sociales s’exerçant sur elle de développer leurs effets, et on arrive au principe de continuité, qui annule la liberté.
¹¹³⁻²³Mais la continuité implique nécessairement l’altération, le déplacement plus ou moins considérable des rapports.
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