ソシュール『一般言語学講義』註解 #11
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原著: pp. 144-149
小林訳: pp. 145-150
菅田訳: pp. 74-81
町田訳: pp. 146-151
各文の頭についている上付きの数字は、原著の「ページ数-行数」を示しています。
Cours 原文 § 1.
CHAPITRE II
LES ENTITÉS CONCRÈTES DE LA LANGUE
§ 1. ENTITÉS ET UNITÉS. DÉFINITIONS.
¹⁴⁴⁻⁴Les signes dont la langue est composée ne sont pas des abstractions, mais des objets réels ; ce sont eux et leurs rapports que la linguistique étudie ; on peut les appeler les $${\textit{entités}}$$ $${\textit{concrètes}}$$ de cette science.
¹⁴⁴⁻⁸Rappelons d’abord deux principes qui dominent toute la question :
¹⁴⁴⁻¹⁰1º L’entité linguistique n’existe que par l’association du signifiant et du signifié ; […] ¹⁴⁴⁻¹⁶la syllabe n’a de valeur qu’en phonologie. ¹⁴⁴⁻¹⁷Une suite de sons n’est linguistique que si elle est le support d’une idée ; […]
¹⁴⁴⁻²¹Il en est de même du signifié, dès qu’on le sépare de son signifiant. ¹⁴⁴⁻²²Des concepts tels que « maison », « blanc », « voir », etc., considérés en eux-mêmes, appartiennent à la psychologie ; ils ne deviennent entités linguistiques que par association avec des images acoustiques ; […]
¹⁴⁵⁻³On a souvent comparé cette unité à deux faces avec l’unité de la personne humaine, composée du corps et de l’âme. ¹⁴⁵⁻⁵Le rapprochement est peu satisfaisant. On pourrait penser plus justement à un composé chimique, l’eau par exemple ; c’est une combinaison d’hydrogène et d’oxygène ; pris à part, chacun de ces éléments n’a aucune des propriétés de l’eau.
¹⁴⁵⁻¹⁰2º L’entité linguistique n’est complètement déterminée que lorsqu’elle est $${\textit{délimitée,}}$$ séparée de tout ce qui l’entoure sur la chaîne phonique. ¹⁴⁵⁻¹²Ce sont ces entités délimitées ou unités qui s’opposent dans le mécanisme de la langue.
[…] ¹⁴⁵⁻²²Mais on sait que la chaîne phonique a pour premier caractère d’être linéaire. ¹⁴⁵⁻²⁴Considérée en elle-même, elle n’est qu’une ligne, un ruban continu, où l’oreille ne perçoit aucune division suffisante et précise ; pour cela il faut faire appel aux significations. ¹⁴⁵⁻²⁷Quand nous entendons une langue inconnue, nous sommes hors d’état de dire comment la suite des sons doit être analysée ; c’est que cette analyse est impossible si l’on ne tient compte que de l’aspect phonique du phénomène linguistique. […]
¹⁴⁶⁻⁵L’unité n’a aucun caractère phonique spécial, et la seule définition qu’on puisse en donner est la suivante : $${\textit{une}}$$$${\textit{tranche}}$$$${\textit{de}}$$$${\textit{sonorité}}$$$${\textit{qui}}$$$${\textit{est,}}$$$${\textit{à}}$$$${\textit{l’exclusion}}$$$${\textit{de}}$$$${\textit{ce}}$$$${\textit{qui}}$$$${\textit{précède}}$$$${\textit{et}}$$$${\textit{ce}}$$$${\textit{qui}}$$$${\textit{suit}}$$$${\textit{dans}}$$$${\textit{la}}$$$${\textit{chaîne}}$$$${\textit{parlée,}}$$$${\textit{le}}$$$${\textit{signifiant}}$$$${\textit{d’un}}$$$${\textit{certain}}$$$${\textit{concept.}}$$
註解 § 1.
¹⁴⁴⁻⁴Les signes dont la langue est composée ne sont pas des abstractions, mais des objets réels ; ce sont eux et leurs rapports que la linguistique étudie ; on peut les appeler les $${\bm{entités}}$$ $${\textit{concrètes}}$$ de cette science.
¹⁴⁴⁻⁸Rappelons d’abord deux principes qui dominent toute la question :
¹⁴⁴⁻¹⁰1º L’entité linguistique n’existe que par l’association du signifiant et du signifié ; […]
¹⁴⁴⁻¹⁶la syllabe n’a de valeur qu’en phonologie.
¹⁴⁴⁻¹⁷Une suite de sons n’est linguistique que si elle est le support d’une idée ; […]
¹⁴⁴⁻²¹Il en est de même du signifié, dès qu’on le sépare de son signifiant.
¹⁴⁴⁻²²Des concepts tels que « maison », « blanc », « voir », etc., considérés en eux-mêmes, appartiennent à la psychologie ; ils ne deviennent entités linguistiques que par association avec des images acoustiques ; […]
¹⁴⁵⁻³On a souvent comparé cette unité à deux faces avec l’unité de la personne humaine, composée du corps et de l’âme.
¹⁴⁵⁻⁵Le rapprochement est peu satisfaisant. On pourrait penser plus justement à un composé chimique, l’eau par exemple ; c’est une combinaison d’hydrogène et d’oxygène ; pris à part, chacun de ces éléments n’a aucune des propriétés de l’eau.
¹⁴⁵⁻¹⁰2º L’entité linguistique n’est complètement déterminée que lorsqu’elle est $${\textit{délimitée,}}$$ séparée de tout ce qui l’entoure sur la chaîne phonique.
¹⁴⁵⁻¹²Ce sont ces entités délimitées ou unités qui s’opposent dans le mécanisme de la langue.
¹⁴⁵⁻²²Mais on sait que la chaîne phonique a pour premier caractère d’être linéaire.
¹⁴⁵⁻²⁴Considérée en elle-même, elle n’est qu’une ligne, un ruban continu, où l’oreille ne perçoit aucune division suffisante et précise ; pour cela il faut faire appel aux significations.
¹⁴⁵⁻²⁷Quand nous entendons une langue inconnue, nous sommes hors d’état de dire comment la suite des sons doit être analysée ; c’est que cette analyse est impossible si l’on ne tient compte que de l’aspect phonique du phénomène linguistique. […]
¹⁴⁶⁻⁵L’unité n’a aucun caractère phonique spécial, et la seule définition qu’on puisse en donner est la suivante : $${\textit{une}}$$$${\textit{tranche}}$$$${\textit{de}}$$$${\textit{sonorité}}$$$${\textit{qui}}$$$${\textit{est,}}$$$${\bm{à}}$$$${\bm{l’exclusion}}$$$${\bm{de}}$$$${\textit{ce}}$$$${\textit{qui}}$$$${\textit{précède}}$$$${\textit{et}}$$$${\textit{ce}}$$$${\textit{qui}}$$$${\textit{suit}}$$$${\textit{dans}}$$$${\textit{la}}$$$${\textit{chaîne}}$$$${\textit{parlée,}}$$$${\textit{le}}$$$${\textit{signifiant}}$$$${\textit{d’un}}$$$${\textit{certain}}$$$${\textit{concept.}}$$
Cours 原文 § 2.
§ 2. MÉTHODE DE DÉLIMITATION.
¹⁴⁶⁻¹¹Celui qui possède une langue en délimite les unités par une méthode fort simple du moins en théorie. ¹⁴⁶⁻¹²Elle consiste à se placer dans la parole, envisagée comme document de langue et à la représenter par deux chaînes parallèles, celle des concepts $${(a),}$$ et celle des images acoustiques $${(b).}$$
¹⁴⁶⁻¹⁶Une délimitation correcte exige que les divisions établies dans la chaîne acoustique (α β γ ….) correspondent à celles de la chaîne des concepts (α′ β′ γ′ ….) :
¹⁴⁶⁻¹⁹Soit en français $${\textit{sižlaprã}}$$ : puis-je couper cette chaîne après $${\textit{l}}$$ et poser $${\textit{sižl}}$$ comme unité ? ¹⁴⁶⁻²⁰Non : il suffit de considérer les concepts pour voir que cette division est fausse. ¹⁴⁶⁻²¹La coupe en syllabe : $${\textit{siž-la-prã}}$$ n’a rien non plus de linguistique $${\textit{a priori.}}$$ ¹⁴⁶⁻²³Les seules divisions possibles sont : 1º $${\textit{si-ž-la-prã}}$$ (« si je la prends »), et 2º $${\textit{si-ž-l-aprã}}$$ (« si je l’apprends »), et elles sont déterminées par le sens qu’on attache à ces paroles.
[…] ¹⁴⁷⁻³Soient les deux membres de phrase : $${\textit{lafǫrsdüvã}}$$ « la force du vent » et $${\textit{abudfǫrs}}$$ « à bout de force » : dans l’un comme dans l’autre, le même concept coïncide avec la même tranche phonique $${\textit{fǫrs}}$$ ; c’est donc bien une unité linguistique. ¹⁴⁷⁻⁷Mais dans $${\textit{ilmәfǫrsaparlẹ}}$$ « il me force à parler », $${\textit{fǫrs}}$$ a un sens tout différent ; c’est donc une autre unité.
註解 § 2.
¹⁴⁶⁻¹¹Celui qui possède une langue en délimite les unités par une méthode fort simple du moins en théorie.
¹⁴⁶⁻¹²Elle consiste à se placer dans la parole, envisagée comme document de langue et à la représenter par deux chaînes parallèles, celle des concepts $${(a),}$$ et celle des images acoustiques $${(b).}$$
¹⁴⁶⁻¹⁶Une délimitation correcte exige que les divisions établies dans la chaîne acoustique (α β γ ….) correspondent à celles de la chaîne des concepts (α′ β′ γ′ ….) :
¹⁴⁶⁻¹⁹Soit en français $${\textit{sižlaprã}}$$ : puis-je couper cette chaîne après $${\textit{l}}$$ et poser $${\textit{sižl}}$$ comme unité ?
¹⁴⁶⁻²⁰Non : il suffit de considérer les concepts pour voir que cette division est fausse.
¹⁴⁶⁻²¹La coupe en syllabe : $${\textit{siž-la-prã}}$$ n’a rien non plus de linguistique $${\textit{a priori.}}$$
¹⁴⁶⁻²³Les seules divisions possibles sont : 1º $${\textit{si-ž-la-prã}}$$ (« si je la prends »), et 2º $${\textit{si-ž-l-aprã}}$$ (« si je l’apprends »), et elles sont déterminées par le sens qu’on attache à ces paroles.
¹⁴⁷⁻³Soient les deux membres de phrase : $${\textit{lafǫrsdüvã}}$$ « la force du vent » et $${\textit{abudfǫrs}}$$ « à bout de force » : dans l’un comme dans l’autre, le même concept coïncide avec la même tranche phonique $${\textit{fǫrs}}$$ ; c’est donc bien une unité linguistique.
¹⁴⁷⁻⁷Mais dans $${\textit{ilmәfǫrsaparlẹ}}$$ « il me force à parler », $${\textit{fǫrs}}$$ a un sens tout différent ; c’est donc une autre unité.
Cours 原文 § 3.
§ 3. DIFFICULTÉS PRATIQUES DE LA DÉLIMITATION.
[…]
¹⁴⁷⁻²⁴Pour s’en convaincre, qu’on pense seulement à $${\textit{cheval}}$$ et à son pluriel $${\textit{chevaux.}}$$ ¹⁴⁷⁻²⁵On dit couramment que ce sont deux formes du même nom ; pourtant, prises dans leur totalité, elles sont bien deux choses distinctes, soit pour le sens, soit pour les sons. ¹⁴⁷⁻²⁸Dans $${\textit{mwa}}$$ (« le $${\textit{mois}}$$ de décembre ») et $${\textit{mwaz}}$$ (« un $${\textit{mois}}$$ après »), on a aussi le même mot sous deux aspects distincts, et il ne saurait être question d’une unité concrète : le sens est bien le même, mais les tranches de sonorités sont différentes. ¹⁴⁷⁻³²Ainsi, dès qu’on veut assimiler les unités concrètes à des mots, on se trouve en face d’un dilemme : ou bien ignorer la relation, pourtant évidente, qui unit $${\textit{cheval}}$$ à $${\textit{chevaux,}}$$ $${\textit{mwa}}$$ à $${\textit{mwaz,}}$$ etc., et dire que ce sont des mots différents, — ou bien, au lieu d’unités concrètes, se contenter de l’abstraction qui réunit les diverses formes du même mot. ¹⁴⁸⁻⁵Il faut chercher l’unité concrète ailleurs que dans le mot. ¹⁴⁸⁶⁻Du reste beaucoup de mots sont des unités complexes, où l’on distingue aisément des sousunités (suffixes, préfixes, radicaux) ; des dérivés comme $${\textit{désir-eux,}}$$ $${\textit{malheur-eux}}$$ se divisent en parties distinctes dont chacune a un sens et un rôle évidents. ¹⁴⁸⁻¹⁰Inversement il y a des unités plus larges que les mots : les composés $${(\textit{porte-plume}),}$$ les locutions $${(\textit{s’il vous plaît}),}$$ les formes de flexion $${(\textit{il a été}),}$$ etc. ¹⁴⁸⁻¹³Mais ces unités opposent à la délimitation les mêmes difficultés que les mots proprement dits, et il est extrêmement difficile de débrouiller dans une chaîne phonique le jeu des unités qui s’y rencontrent et de dire sur quels éléments concrets une langue opère.
¹⁴⁸⁻¹⁸Sans doute les sujets parlants ne connaissent pas ces difficultés ; tout ce qui est significatif à un degré quelconque leur apparaît comme un élément concret, et ils le distinguent infaillement dans le discours. ¹⁴⁸⁻²¹Mais autre chose est de sentir ce jeu rapide et délicat des unités, autre chose d’en rendre compte par une analyse méthodique.
¹⁴⁸⁻²⁴Une théorie assez répandue prétend que les seules unités concrètes sont les phrases : nous ne parlons que par les phrases, et après coup nous en extrayons les mots. ¹⁴⁸⁻²⁶Mais d’abord jusqu’à quel point la phrase appartient-elle à la langue ? ¹⁴⁸⁻²⁸Si elle relève de la parole, elle ne saurait passer pour l’unité linguistique. ¹⁴⁸⁻²⁹Admettons cependant que cette difficulté soit écartée. ¹⁴⁸⁻³⁰Si nous nous représentons l’ensemble des phrases susceptibles d’être prononcées, leur caractère le plus frappant est de ne pas se ressembler du tout entre elles. ¹⁴⁸⁻³³Au premier abord on est tenté d’assimiler l’immense diversité des phrases à la diversité non moins grande des individus qui composent une espèce zoologique ; mais c’est une illusion : chez les animaux d’une même espèce les caractères communs sont bien plus importants que les différences qui les séparent ; entre les phrases, au contraire, c’est la diversité qui domine, et dès qu’on cherche ce qui les relie toutes à travers cette diversité, on retrouve, sans l’avoir cherché, le mot avec ses caractères grammaticaux, et l’on retombe dans les mêmes difficultés.
註解 § 3.
¹⁴⁷⁻²⁴Pour s’en convaincre, qu’on pense seulement à $${\textit{cheval}}$$ et à son pluriel $${\textit{chevaux.}}$$
¹⁴⁷⁻²⁵On dit couramment que ce sont deux formes du même nom ; pourtant, prises dans leur totalité, elles sont bien deux choses distinctes, soit pour le sens, soit pour les sons.
¹⁴⁷⁻²⁸Dans $${\textit{mwa}}$$ (« le $${\textit{mois}}$$ de décembre ») et $${\textit{mwaz}}$$ (« un $${\textit{mois}}$$ après »), on a aussi le même mot sous deux aspects distincts, et il ne saurait être question d’une unité concrète : le sens est bien le même, mais les tranches de sonorités sont différentes.
¹⁴⁷⁻³²Ainsi, dès qu’on veut assimiler les unités concrètes à des mots, on se trouve en face d’un dilemme : ou bien ignorer la relation, pourtant évidente, qui unit $${\textit{cheval}}$$ à $${\textit{chevaux,}}$$ $${\textit{mwa}}$$ à $${\textit{mwaz,}}$$ etc., et dire que ce sont des mots différents, — ou bien, au lieu d’unités concrètes, se contenter de l’abstraction qui réunit les diverses formes du même mot.
¹⁴⁸⁻⁵Il faut chercher l’unité concrète ailleurs que dans le mot.
¹⁴⁸⁻⁶Du reste beaucoup de mots sont des unités complexes, où l’on distingue aisément des sousunités (suffixes, préfixes, radicaux) ; des dérivés comme $${\textit{désir-eux,}}$$ $${\textit{malheur-eux}}$$ se divisent en parties distinctes dont chacune a un sens et un rôle évidents.
¹⁴⁸⁻¹⁰Inversement il y a des unités plus larges que les mots : les composés $${(\textit{porte-plume}),}$$ les locutions $${(\textit{s’il vous plaît}),}$$ les formes de flexion $${(\textit{il a été}),}$$ etc.
¹⁴⁸⁻¹³Mais ces unités opposent à la délimitation les mêmes difficultés que les mots proprement dits, et il est extrêmement difficile de débrouiller dans une chaîne phonique le jeu des unités qui s’y rencontrent et de dire sur quels éléments concrets une langue opère.
¹⁴⁸⁻¹⁸Sans doute les sujets parlants ne connaissent pas ces difficultés ; tout ce qui est significatif à un degré quelconque leur apparaît comme un élément concret, et ils le distinguent infaillement dans le discours.
¹⁴⁸⁻²¹Mais autre chose est de sentir ce jeu rapide et délicat des unités, autre chose d’en rendre compte par une analyse méthodique.
¹⁴⁸⁻²⁴Une théorie assez répandue prétend que les seules unités concrètes sont les phrases : nous ne parlons que par les phrases, et après coup nous en extrayons les mots.
¹⁴⁸⁻²⁶Mais d’abord jusqu’à quel point la phrase appartient-elle à la langue ?
¹⁴⁸⁻²⁸Si elle relève de la parole, elle ne saurait passer pour l’unité linguistique.
¹⁴⁸⁻²⁹Admettons cependant que cette difficulté soit écartée.
¹⁴⁸⁻³⁰Si nous nous représentons l’ensemble des phrases susceptibles d’être prononcées, leur caractère le plus frappant est de ne pas se ressembler du tout entre elles.
¹⁴⁸⁻³³Au premier abord on est tenté d’assimiler l’immense diversité des phrases à la diversité non moins grande des individus qui composent une espèce zoologique ; mais c’est une illusion : chez les animaux d’une même espèce les caractères communs sont bien plus importants que les différences qui les séparent ; entre les phrases, au contraire, c’est la diversité qui domine, et dès qu’on cherche ce qui les relie toutes à travers cette diversité, on retrouve, sans l’avoir cherché, le mot avec ses caractères grammaticaux, et l’on retombe dans les mêmes difficultés.
Cours 原文 § 4.
§ 4. CONCLUSION.
¹⁴⁹⁻⁹Dans la plupart des domaines qui sont objets de science, la question des unités ne se pose même pas : elles sont données d’emblée. ¹⁴⁹⁻¹¹Ainsi, en zoologie, c’est l’animal qui s’offre dès le premier instant. […]
¹⁴⁹⁻¹⁶Lorsqu’une science ne présente pas d’unité concrètes immédiatement reconnaissables, c’est qu’elles n’y sont pas essentielles. […]
¹⁴⁹⁻²¹Mais de même que le jeu d’échecs est tout entier dans la combinaison des différentes pièces, de même la langue a le caractère d’un système basé complètement sur l’opposition de ses unités concrètes. […]
¹⁴⁹⁻²⁸La langue présente donc ce caractère étrange et frappant de ne pas offrir d’entités perceptibles de prime abord, sans qu’on puisse douter cependant qu’elles existent et que c’est leur jeu qui la constitue. ¹⁴⁹⁻³¹C’est là sans doute un trait qui la distingue de toutes les autres institutions sémiologiques.
註解 § 4.
¹⁴⁹⁻⁹Dans la plupart des domaines qui sont objets de science, la question des unités ne se pose même pas : elles sont données d’emblée.
¹⁴⁹⁻¹¹Ainsi, en zoologie, c’est l’animal qui s’offre dès le premier instant.
¹⁴⁹⁻¹⁶Lorsqu’une science ne présente pas d’unité concrètes immédiatement reconnaissables, c’est qu’elles n’y sont pas essentielles.
¹⁴⁹⁻²¹Mais de même que le jeu d’échecs est tout entier dans la combinaison des différentes pièces, de même la langue a le caractère d’un système basé complètement sur l’opposition de ses unités concrètes.
¹⁴⁹⁻²⁸La langue présente donc ce caractère étrange et frappant de ne pas offrir d’entités perceptibles de prime abord, sans qu’on puisse douter cependant qu’elles existent et que c’est leur jeu qui la constitue.
¹⁴⁹⁻³¹C’est là sans doute un trait qui la distingue de toutes les autres institutions sémiologiques.
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