テオフィル・ゴーティエ「蛇の穴」― Le Trou du Serpent (1834)
Le Trou du Serpent
1834
Au long des murs, quand le soleil y donne,
Pour réchauffer mon vieux sang engourdi,
Avec les chiens, auprès du lazarrone,
Je vais m’étendre à l’heure de midi.
太陽が壁に照り付けているとき、その壁に沿って、
私のよどんだ古い血を温めなおすために、
犬たちや浮浪者のかたわらで、
昼どきに私は寝そべりに行く。
Je reste là sans rêve et sans pensée,
Comme un prodigue à son dernier écu,
Devant ma vie, aux trois quarts dépensée,
Déjà vieillard et n’ayant pas vécu.
私はそこにとどまる。夢も思考もなく、
最後の一エキュまで使う浪費家のように
私の四分の三まで浪費された人生を前にして、
すでに老いぼれだ、生きたこともなく。
Je n’aime rien, parce que rien ne m’aime,
Mon âme usée abandonne mon corps,
Je porte en moi le tombeau de moi-même,
Et suis plus mort que ne sont bien des morts.
私は何も愛すものがない。私を愛してくれるものが何もないのだから。
すり減った私の魂は、私の体を脱ぎ捨てる。
私は自分の墓を持ち歩く。
死んでいる多くの死人たちより、私のほうがもっと死んでいるのだ。
Quand le soleil s’est caché sous la nue,
Devers mon trou je me traîne en rampant,
Et jusqu’au fond de ma peine inconnue
Je me retire aussi froid qu’un serpent.
太陽が雲の影に隠れると、
私はのろのろと自分の穴へと這っていき、
まだ知らない私への罰の奥深くまで、
一匹の蛇と同じくらい冷たくなって引きこもる。
Théophile Gautier, La Comédie de la Mort (1838)より。