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テオフィル・ゴーティエ「ヴェルサイユ」― Versailles
ヴェルサイユ
ソネット
ヴェルサイユよ、おまえはもはや、古都のたんなる亡霊だ。
アドリア海の底に潜むヴェネツィアのように、
おまえはのろのろと 、麻痺した体を引きずっている。
彫刻で飾られたマントの重みでゆらゆらしながら。
なんという衰退、なんという凋落!
おまえはただ古めかしいだけで、年代物の価値はない。
柱廊を縁取るいかなる敬虔な植物も、おまえの血の気のない裸体を蔦のように這い上がり、
ヴェールをかけてくれはしない。
見捨てられ遠くに置き去りにされた女のように、木陰にたたずみ、
痛々しい胸の上で、大理石の腕を組み、
お前は王のごとき風格をもつ恋人の帰りを待っている。
太陽の好敵手は、自らの手によるモニュメントのしたで眠っている。
おまえの庭園の噴水たちは、永久に死闘を繰り広げている。
間もなく、おまえの国民はただの彫像たちになるのだ。
VERSAILLES.
sonnet.
Versailles, tu n’es plus qu’un spectre de cité ;
Comme Venise au fond de son Adriatique,
Tu traînes lentement ton corps paralytique,
Chancelant sous le poids de ton manteau sculpté.
Quel appauvrissement, quelle caducité !
Tu n’es que surannée et tu n’es pas antique,
Et nulle herbe pieuse, au long de ton portique,
Ne grimpe pour voiler ta pâle nudité.
Comme une délaissée à l’écart, sous ton arbre,
Sur ton sein douloureux, croisant tes bras de marbre,
Tu guettes le retour de ton royal amant.
Le rival du soleil dort sous son monument ;
Les eaux de tes jardins à jamais se sont tues,
Et tu n’auras bientôt qu’un peuple de statues.