“Chopin/Delacroix/Sand+Maurice”
Chopin n'écoute plus. Il est au piano et il ne s'aperçoit pas qu'on l'écoute. Il improvise comme au hasard. Il s'arrête. Eh bien, eh bien, s'écrie Delacroix, ce n'est pas fini!
— Ce n'est pas commencé. Rien ne me vient... rien que des reflets, des ombres, des reliefs qui ne veulent pas se fixer. Je cherche la couleur, je ne trouve même pas le dessin.
— Vous ne trouverez pas l'un sans l'autre, reprend Delacroix, et vous allez les trouver tous deux.
— Mais si je no trouve que le clair de lune ?
Vous aurez trouvé le reflet d'un reflet, répond Maurice.
L'idée plaît au divin artiste. Il reprend, sans avoir l'air de recommencer, tant son dessin, est vague et comme incertain. Nos yeux se remplissent peu à peu des teintes douces qui correspondent aux suaves modulations saisies par le sens auditif. Et puis la note bleue résonne et nous voilà dans l'azur de la nuit transparente. Des nuages légers prennent toutes les formes de la fantaisie ; ils remplissent le ciel ; ils viennent se presser autour de la lune qui leur jette de grands disques d'opale et réveille la couleur endormie. Nous rêvons d'une nuit d'été ; nous attendons le rossignol.
— George Sand, Impressions et souvenirs
《多様体》の掴み取ろうとインプロヴィゼーションするピアニストに、色と形をあたえる二人の画家、そしてみんなを見守るミューズ。
月明かりに白む淡雲は 朧々として穹窿を覆い 夏の宵に小夜啼鳥の声を待つ
[ V3 ]
2021-05-17 11:34(UTC+0900) @TSD /TT
2021-05-19 21:42(UTC+0900) @TSD /TT
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